GAUFRES LEGERES
Gaufres légères & compatibles
AIP réintroduction phase 2
Je commence par une question qui va peut-être vous sembler hors de propos : faites-vous partie des gens qui écrivent « gauffre » avec deux « f » ou « gaufre » avec un « f » ?
Parce que, je dois vous avouer, que j’ai soudainement hésité au moment de taper mon titre.
En effet depuis des années j’écris « gauffre » de cette façon avec deux « f » – la fameuse règle des consonnes qui doublent lorsqu’elles sont précédées d’une voyelle, vous vous rappelez ?…. si si j’en suis sûre !! Et vous ? Comment l’écrivez-vous ? Dites-le moi en commentaire.
Je me suis donc rendue, illico, sur le dictionnaire en ligne Larousse qui me confirme que gaufre s’écrit avec un seul « f » ! …
Et me voici en train de remettre en question mon cognitif qui lui écrit « gauffre » depuis des années et des années (arrête-là Isabelle tu n’es pas si vieille quand même ! …). Je suis tellement habituée à mes deux « f », que voir gaufre avec une seul « f » ne me plaît guère !
Je proteste Monsieur Larousse !! Je trouve que gauffre est plus joli avec deux « f » ! Je trouve que cela représente mieux la gauffre, il y a plus de légèreté comme une gauffre bien gonflée et si délicate, comme une gauffre saupoudrée de sucre glace aérien renvoyant à la légèreté de la gaufre !
Hélas non… Messieurs les académiciens ont tranchés : gaufre s’écrit avec un seul « f ».
Et bien savez-vous, chers lecteurs, que je ne suis pas totalement loin de la réalité avec mes deux « f » ? En effet, jusqu’au XVIIIe siècle le mot gaufre s’écrivait « gauffre » !
AhAh !!! J’ai dû vivre cette époque, ou bien j’aurai dû vivre à cette époque où la poésie était encore de mise… que vois-je ? Les étymologistes rattachent ce mot au Francique : Wafla.
Du Francique viennent donc les mots suivants : waffle en Anglais, Waffel en Allemand, Wafel en néerlandais, Wåf en Wallon, Wafe en Wallon de Liège, vaffel en Norvégien puis en Danois et enfin våffla en Suédois.
Et bien tout cela mérite que l’on s’y intéresse d’un peu plus près. Donc, avant de vous livrer cette recette de gaufre, très bonne pour votre santé, sans gluten, sans lactose et compatible avec l’AIP réintroduction phase 2, allons découvrir ce que nous dit la gaufre de sa naissance ….
Un peu d'histoire...
Le procédé de cuire de la pâte sur une pierre chaude est très ancien. Il vient de l’époque du néolithique où l’on faisait cuire une galette de céréales sur pierre chaude. En grèce antique on voit arriver des moules composés de 2 plaques de fer pour cuire de petits gâteaux.
La gaufre descend des « oublies » pâtisseries du moyen âge. Les « oublies » étaient cuites entre deux plaques de fer, très fines, elles étaient roulées en forme de cône.
C’est au XIIIe siècle qu’un forgeron imaginera le moule à gaufre, inspiré par la forme des rayons de miel fabriqués par les abeilles.
A cette époque les gaufres étaient faites à partir de farine de pauvre qualité, de sarrasin, de farine de froment les jours de fêtes. Elles étaient essentiellement salées et servaient souvent de pain. On les vendait dans les rues ou devant les églises les jours de fêtes religieuses.
Au XVIe siècle il est décrit par l’humaniste Jean La Bruyère-Champier que les gens pauvres fabriquaient la gaufre avec uniquement de la farine, du sel et de l’eau, qu’elle était très épaisse. Alors que celles que font faire les gens riches chez eux, sont plus minces et plus délicates, composées de jaune d’oeuf, de fine fleur de farine délayée dans du vin blanc. On les sert à table comme entremet, il précise que François 1er les adorait et qu’il possédait pour les faire un gaufrier en argent.
Ce n’est qu’au XVIIIe siècle que les gens, toujours les plus aisés, préparent les gaufres avec des oeufs, du miel et du lait.
De nos jours la gaufre est régulièrement consommée, nous redécouvrons même les possibilités infinies de versions salées. Il existe de nombreuses recettes de versions sucrées : la gaufre Liégeoise à base de pâte fermentée et de cannelle, la gaufre de Bruxelles faite de 20 alvéoles, légère, nappée de chantilly et de sucre glace, la gaufre de Dunkerque sèche ronde et croquante, la gaufre Lilloise ovale et fourrée au beurre et à la cassonade, la gaufre Hollandaise disques plats coupés en deux et fourrés de caramel, la gaufre Scandinave en forme de coeur avec garniture salée ou sucrée selon les régions, etc., etc… Vous salivez rien que d’y penser ? Moi aussi. Je vais donc passer, sans plus attendre, à la recette chers lecteurs !
Sources : patrimoinevivantdelafrance.fr – wikipedia.org – larousse.fr – dictionnaire.orthodidacte.com
Gaufres légères & compatibles AIP réintroction phase 2
Les ingrédients pour 8/9 gaufres :
- 160g de farine de manioc
- 1 CàC de bicarbonate de soude
- 1 CàC de vinaigre de cidre
- 4 oeufs
- 2 CàS d’huile de coco fondue
- 200 ml de lait de coco
- 2 CàS de miel ou sucre muscovado
- Vanille en poudre
La recette :
1.Dans un saladier, mettre la farine. Y faire un puit et ajouter le bicarbonate et le vinaigre de cidre, cela va faire une réaction chimique, c’est ce qui va activer la pâte. Ajoutez le sucre et la vanille.
2. Séparez les jaunes des blancs d’oeufs. Mettre les jaunes dans l’appareil précédent et mélangez. Ajoutez le lait et fouettez jusqu’à l’obtention d’une pâte bien lisse.
3.Battre les blancs d’oeufs en neige bien ferme et les incorporer délicatement à la préparation.
4.Préchauffez votre appareil, badigeonnez-le bien d’huile de coco ou d’olive.
5.Une fois l’appareil chaud versez une bonne louche sur chaque partie, fermez et laissez cuire 3 mn, faites ainsi de suite jusqu’à épuisement de la pâte.
Servies avec un peu de sucre glace (sauf AIP) ou de sirop d’érable et accompagnées d’un délicieux chocolat chaud ces gaufres légères vous feront atteindre le paradis ou presque chers lecteurs !
De plus, aucun remord à les manger, elles sont très bonnes pour votre santé car elle ne contiennent que de bons nutriments. Pas de céréale, la farine de manioc est un tubercule, le lait de coco et l’huile de coco vous apportent une multitude de bienfaits également. Alors profitez-en !
A très bientôt.
Isabelle