CREPE SUZETTE SANS GLUTEN SANS LACTOSE
Crêpe Suzette : un délice aux saveurs orangées
Chers lecteurs, bientôt la Chandeleur, pour cette occasion je réédite cette recette de crêpe dite : crêpe Suzette. Une autre façon de manger des crêpes et, pour ceux qui ne connaissent pas, je vous assure que c’est un délice ! Vos papilles, vos narines seront comblées avec ce mélange subtile de crêpe et d’orange.
J’ai perdu la tête … depuis que j’ai connu Suzette … ! Et non, chers lecteurs, Dany Brillant n’est pas l’inventeur de la crêpe Suzette !
La crêpe Suzette est un dessert très en vogue, fin 19e début 20e siècle. C’est une crêpe servie avec une sauce à base de sucre caramélisé, beurre et jus d’orange, le tout flambé au Grand Marnier.
Mais un mystère plane au-dessus de ce dessert… Qui a réellement inventé la crêpe Suzette ? C’est que que nous allons voir tout de suite avec un peu d’histoire….
Paternité de la Crêpe Suzette : un peu d'histoire...
La paternité de la crêpe Suzette est discutable à cause d’une succession d’évènements…
Est-ce Auguste Escoffier (1846-1935) ? Illustre chef représentant de la cuisine Française dans le monde à travers ses ouvrages culinaires, inventeur du concept de brigade dans les cuisines, il déclara en 1903 être le père de la crêpe Suzette.
En 1890, alors qu’il dirige la cuisine du grand hôtel de Savoy à Londres, il propose au futur roi Edouard VII une recette de crêpe exquise. Escoffier voulu en cette occasion, donner à la crêpe le nom du Prince de Galles. Celui-ci aurait rétorqué qu’il n’en n’était pas digne et qu’il valait mieux nommer cette chose merveilleuse du nom de la jeune personne qui était avec lui soit : Suzette Reichenberg (Baronne de Bourgoin).
Serait-ce César Ritz (1850-1918) ? Autre illustre chef dont on ne vante plus les mérites de son restaurant Parisien du même nom « Le Ritz ». César a, d’ailleurs, grandement aidé à populariser la liqueur du Grand Marnier est-ce un hasard ?… Auguste Escoffier était son chef cuisinier. Ils sont devenus par la suite collaborateurs pour le développement des Hôtels de grand luxe à l’époque de l’industrialisation.
Ou bien, serait-ce, pour la petite histoire de la crêpe flambée, Henri Charpentier (1880-1961) ? Alors jeune apprenti pâtissier d’Auguste Escoffier, il aurait enflammé l’alcool accidentellement en préparant cette recette de crêpe pour le Prince de Galles. Celui-ci revendiqua également la paternité de la crêpe Suzette dans son ouvrage : « Life à la Henri » publié en 1934. Après une belle carrière dans de nombreux Grands-Hôtels tels que : l’Hôtel Savoy et l’Hôtel Royal à Londres, la Tour d’Argent à Paris, Henri Charpentier a ensuite immigré aux Etats-Unis et ouvert un restaurant à Long Island – New-York en 1906.
La crêpe Suzette n’échappe donc pas au fait que tout mystère entoure un mythe. En même temps, vous avouerez que ces histoires se tiennent toutes plus ou moins. Nous resterons donc sur notre « faim », pour la paternité exacte de la crêpe Suzette. Passons dès à présent à la recette…
Sources : wikipedia – Enclopedia.com – contrepoint.org article de Kilien Stengel
Crêpe Suzette
A la base c’est une bonne crêpe au lait et au beurre, flambée au Grand-Marnier accompagnée d’une sauce à l’orange, mais pour cause d’intolérance au lactose et au gluten, je vous propose ma recette sans gluten et sans lactose qui sera flambée au Cointreau car je n’avais pas de Grand Marnier à la maison le jour où j’ai fait cette recette (astuce en cuisine : toujours savoir rebondir, faire preuve d’imagination !). Je précise que cette recette n’est pas AIP.
Les ingrédients pour 8 crêpes :
Pour les crêpes
- 250 g de farine de grand épeautre non hybridé (farine présentée ici dans l’article des cookies américains très bien tolérée par les intolérants en général, j’y explique pourquoi), vous pouvez également utiliser un mélange à base de 60% farine de riz et 40% fécule de maïs ou votre mélange habituel de farines pour faire les crêpes
- 2 CàS d’huile neutre
- 2 œufs
- ½ CàC de sel de mer
- 500 ml de lait de coco sans sucre (ou votre lait végétal préféré – sachant que le lait de riz est déconseillé pour les crêpes, il assèche énormement. Pour les autres laits végétaux, choississez-en un qui n’a pas un goût trop prononcé afin de ne pas dénaturer la note d’orange de la recette)
Pour la sauce
- 1 grosse (ou 2 petites) orange bio, le jus + les zestes
- 50g de sucre en poudre muscovado
- 15 cl de Grand Marnier ou Cointreau
- 125 g de beurre ou margarine, sans lactose
- un peu de sucre glace pour la déco (optionnel)
La recette :
- Préparez et faites cuire les crêpes comme à votre habitude.
- Zestez et pressez l’orange, réservez les zestes pour la fin.
- Dans une grande poêle, à feu moyen, faites fondre le sucre jusqu’à ce qu’il commence à faire un caramel (ne laissez pas le caramel prendre trop longtemps !). Ajoutez-y le jus d’orange et ramener le tout à ébullition pour que le caramel se résorbe bien dans le jus. Je sais c’est une opération très délicate !
- Laissez réduire un peu et ajoutez le beurre par petits morceaux, mélangez délicatement.
- Portez à ébullition, ajoutez le cointreau et flambez en approchant une allumette près de la poêle. Réduire le feu et attendre que les flammes s’éteignent. Si vos flammes sembalent, que vous perdez le contrôle, pas de panique, tenez un couvercle prêt de vous et étouffez le feu avec si besoin. Mais le principe est de laisser les flammes flamber jusqu’à épuisement de l’alcool.
- Attention, c’est là que la magie s’opère : disposez une crêpe dans cette sauce à l’orange et laissez-la bien s’imbiber, pliez-la en deux puis en quatre, laissez-la de côté et procédez de même avec les autres crêpes.
- Servez chaud, dressez-les généreusement arrosées de sauce à l’orange et de zestes, si vous le souhaitez saupoudrez délicatement de sucre glace puis ajoutez une petite décoration fruitée sur le dessus pour la déco (ce que vous avez sous la main !), ceci reste optionnel bien entendu.
Autre version : la recette originale n’en contient pas, mais vous pouvez tout à fait ajouter une pointe de chantilly coco sur le dessus, attention, dans ce cas, il faut que la crêpe soit refroidie sinon, la chantilly va fondre. Il faudra donc choisir, soit la manger chaude, principe de la crêpe Suzette, ou bien, la manger froide et ajouter la pointe de chantilly dessus. Astuce si vous êtes un gourmand invétéré : manger la crêpe Suzette chaude avec une dose de chantilly dans une petite coupelle à côté et le tour est joué.
Cette recette est rythmée comme de la musique chers lecteurs. Vous avez tout, les gestes et les ingrédients, à vous de jouer la partition !
Je vous promets une explosion de saveurs pour vos papilles !
A bientôt.
Isabelle