AIP : BILAN PHASE 1
Premier bilan du Protocole Auto Immune
Chers lecteurs, comme promis, voici un premier bilan de notre phase 1 du Protocole Auto-Immune. Si vous désirez savoir ce qu’est l’AIP je vous invite à lire l’article « AIP : c’est quoi ? »
Après 3 mois de pratique intense et sans aucun écart, nous pouvons déjà constater une progression pour l’un comme pour l’autre. Et plutôt que de vous commenter les impressions de l’un et de l’autre, j’ai préféré laisser la parole aux concernés.
Les personnages étant composés de mon époux et de moi-même, vous aurez nos deux impressions. Et je peux vous promettre qu’il y a de l’espoir !
Nous avons terminé la Phase 1, dite d’élimination, de l’AIP et entamons la Phase 2 de réintégration sur laquelle nous ferons également un bilan.
Cette deuxième phase étant beaucoup plus longue (en effet chaque réintégration d’aliment est espacée d’au moins 7 jours) nous ferons, je pense, un bilan intermédiaire pour donner nos résultats et nos impressions.
Je vous prépare beaucoup d’informations sur ce protocole alors n’hésitez pas à guetter les articles. En vous inscrivant à la newsletter (ici) vous serez ainsi assurés de n’en râter aucun. Sans plus attendre voici nos bilans !
Bilan de mon époux
Sa pathologie :
Fibromyalgie depuis juillet 2009, en 2013 suppression du gluten et du lactose, sous les conseils du médecin Chiropracte, afin de diminuer l’intensité des douleurs multiples.
Maladie auto-immune : symptômes visibles physiquement depuis décembre 2018 mais maladie surement sous-jacente depuis bien plus longtemps. Premières analyses sur son état en février 2019. En novembre 2020 diagnostic fait par un médecin de Médecine Interne d’un Purpura Rumathoïde avec processus irréversible commençant déjà à s’attaquer aux reins.
Durant l’enfance, diverses pathologies ont été des signes pouvant faire penser à un manque alimentaire causé avec une grande probabilité par le gluten et le lactose.
Mais il n’en savait rien avant que, de par ses recherches et l’apport d’un constat de son médecin Chiropracteur, il ne découvre que tous ses maux avaient pour origine les intolérances alimentaires pré-citées, ou au moins celles-ci, qu’il combattait sans savoir contre quoi il se battait, et ceci depuis son enfance.
Son témoignage :
Il faut être motivé et assidu au protocole parce que, dans notre société, de nombreuses influences alimentaires extérieures peuvent nous solliciter à abandonner ou à le pratiquer à moitié. Mais l’envie d’y arriver aide beaucoup.
Pour mettre toutes les chances de mon côté en compte, après avoir visionné plusieurs tutos sur You Tube, j’ai ajouté des périodes de jeûnes et de demi-jeûnes à l’AIP. S’y plié de bonne grâce a été difficile du fait du contexte environnementale dans lequel ma famille et moi vivons et aussi de notre conjoncture. Le jeûne ajoute aux restrictions alimentaires mais on s’y habitue.
Néanmoins ma force de caractère m’a permis d’évacuer tout désir culinaire classique. Il faut dire qu’intégrer des aliments que je ne mangeais plus, que très peu ou que je ne connaissais que de nom, a été vécu comme une sorte d’expérience salvatrice…
Savoir qu’au bout il y a presque une garantie de guérison d’une maladie auto-immune rend la pratique du protocole moins difficile, avec l’espoir, si ce n’est de la guérison, d’au moins une amélioration de sa santé.
Les premières semaines ont été difficiles car le corps a répondu relativement violemment avec des poussées et des crises qui ont failli me faire poser des questions sur la crédibilité de l’AIP.
Mais j’étais tellement convaincu que ces crises et ces douleurs étaient une réponse à mon offensive, que je n’ai pas cédé et suis allé au bout de mes 3 mois sans un seul écart. Sachant qu’environ à la moitié du temps du protocole (soit 1,5 mois), ma pathologie s’est trouvée comme « étouffée » et petit à petit j’ai recouvré une vie plus confortable.
En faisant le rapport entre les examens sanguins et urinaires pratiqués un mois avant le début de l’AIP et ceux pratiqués durant ce protocole (soit 2 mois après), ceux-ci ont révélé une nette amélioration de mon système défensif, de la filtration des toxines par mon sang et un retour a la presque normale de mes reins qui étaient en régression.
Les résultats de créatinine ont diminué et le débit de filtration glomérulaire a suffisamment augmenté pour me convaincre, si je ne l’étais pas déjà, du bien fondé de l’AIP. Le résultat sur la protéinurie à l’examen urinaire est encore plus extraordinaire.
Je n’ai pas hésité un instant (mais cela n’engage que moi) a arrêter d’embler le traitement que m’avait prescrit le médecin de la Médecine Interne au 1er jour de l’AIP.
Les effets secondaires de ce traitement me faisant plus de tort que de bien, je l’ai immédiatement banni pour le remplacer par l’AIP et les quelques jeûnes dont je parlais.
J’en ressents aujourd’hui les bénéfices et me demande dans quel état je serai aujoud’hui, en si peu de mois, si je n’avais pas été mis au courant de ce protocole AIP et si je n’avais pas eu la fermeté de m’y consacrer à 100% jusqu’à terme en éliminant toute notion médicale (qui encore, je le répète n’engage que moi). Et cela malgrè l’angoisse ressentie causée par l’état d’urgence dû au COVID-19.
Il faut savoir que durant ce temps de confinement dans lequel je me soumettais au protocole, ne pas pouvoir sortir pour me promener ne m’a pas été bénéfique. Comme tout un chacun, étant touché par une maladie auto-immune, sortir prendre l’air est primordiale pour l’amélioration de son état de santé.
Après 3 mois pleins d’AIP j’en suis au tout début de la réintégration d’aliments abandonnés jusqu’alors. J’ai perdu environ 7 kg, alors que je ne suis pas considéré comme quelqu’un d’obèse, mais cela m’a apporté satisfaction. Je sais d’office que certaines denrées (gluten, lactose…) ne passeront pas et que je vais devoir m’y résoudre.
Il est un fait que durant l’AIP on redécouvre des saveurs omises par nos habitudes alimentaires. Nous consommons de nouveaux aliments que nous ne sommes pas habitués à consommer, comme la pomme de terre douce, le manioc, le coco sous toutes ses formes, entre autres choses. Cela permet de palier au manque. Ces nouveaux aliments sont satisfaisants et permettent d’éviter les écarts, de tenir sur la durée, à condition d’y trouver son plaisir.
J’ai également réalisé que le transit intestinal se trouvait être quelque peu ralenti, et ceci dès les premiers jours du protocole. Au début, c’est assez perturbant, d’autant que cela prend vite la forme d’une constipation régulière. C’est plutôt amusant de constater un tel fait alors que l’apport de légumes est censé agir à l’inverse sur le transit. Mais je suppose que l’apport plus important en viande et en abats en est responsable.
Toutefois, dans les dernières semaines les envies deviennent plus prononcées. Surtout sur les produits riches en apport calorifique comme les produits céréaliers (pain, gâteaux), les friandises (chocolat, cacahuètes, …), l’alcool qui n’est pas seulement une boisson mais aussi un apport de convivialité et de relâchement que l’on perd un peu durant la phase d’AIP. Mais il faut savoir ce que l’on veut et se battre contre ses envies.
Merci à lui de s’être impliqué en nous livrant son témoignage personnel.
Mon témoignage :
Ma pathologie :
Un problème de poids récurrant. Je crois bien que j’ai dû essayer tous les régimes de la terre sans aucun succès ! Ou bien avec succès bref.
Les effets des régimes Yoyo ont éprouvé mon corps qui fait de la résistance.
Il faut préciser que la boulimie et les crampes d’estomac douloureuses, dès que je ressentais la faim, ont été bannies grâce à l’arrêt du gluten et du lactose en 2013, comme par enchantement !
En général, lorsque je fais un régime j’ai faim, je ressens immédiatement de la frustration, ce qui déclenche des envies qui amènent à un craquage. Ce dernier déclenche une culpabilité qui elle amène un mal-être qui pousse à manger. C’est une spirale infernale. Vous voyez de quoi je parle ?
Le stress m’a complètement déréglé le métabolisme. Ce qui me rassure, c’est que la science sait maintenant l’expliquer.
Pour faire bref, le stress provoque une élévation de cortisol hormone qui stimule l’augmentation du sucre dans le sang afin d’approvisionner les organes en énergie.
En surproduction, le cortisol va dérégler le système. En effet celui-ci demande à nos cellules graisseuses de stocker plus de graisse et d’en libérer aussi peu que possible.
Il bloque aussi l’action de nombreuses autres hormones comme l’insuline, ce qui engendre une perturbation du contrôle du sucre dans le sang et déclenche de façon décuplée des fringales d’aliments réconfortants et consolants (souvent sucre et graisse le combot parfait pour consoler mais imparfait pour notre corps).
L’effet d’une sécrétion répétée de cortisole dérègle durablement la sérotonine qui est l’hormone de gestion de l’humeur et du bien être ce qui conduit lentement vers une dépression passagère ou durable qui développe des conduites addictives.
C’est exactement toute la spirale infernale que je vous décrivaisplus haut. Elle est scientifiquement explicable et cela fait du bien de comprendre ce fonctionnement.
Cela s’explique donc, oui, mais comment y remédier si l’on ne peut pas éliminer le stress ? Et comment inverser une résistance du corps ? Je n’ai jamais trouvé la réponse. Jusqu’à ce que je pratique l’AIP.
Mon bilan :
Ma première réaction par rapport à l’AIP a été celle-ci : « je vais le faire par solidarité avec mon mari ». Ma deuxième réaction : « je ne sais plus quoi faire pour débloquer cette résistance de mon corps, je ne risque rien en le faisant ».
Les premières semaines ont été également difficiles, car il faut se concentrer sur les listes alimentaires, élaborer des menus équilibrés et se réorganiser en cuisine. De plus nous avons commencé peu de temps avant le confinement dû au COVID-19 et à son état d’urgence sanitaire, donc un stress supplémentaire s’est invité malgré nous.
J’ai donc rangé les placards et mis de côté tous les épices et aliments interdits. Comment faire pour que la nourriture ait du goût et qu’elle soit attrayante ? Je vous indiquerai tout cela dans de futurs articles.
Pour mettre en pratique l’AIP nous avons une liste d’aliments autorisés, une liste d’aliments à éliminer, mais surtout aucune restriction sur les quantités sauf pour les fruits et le miel. Pas de restriction = pas de frustration et pour moi c’est primordial. Rien à peser, rien à compter, pas de prise de tête avec ses choses là. Les premiers kilos se sont envolés – 2,5 kg la première semaine. De quoi être encouragée. Je sens rapidement les bons effets du protocole sur mon état général.
Un bien être s’installe et surtout une sasiété naturelle semble se mettre en place.
La perte de poids n’est pas fulgurante, mais je la qualifierai différente. Habituellement je fonds d’abord d’un endroit puis d’un autre mais à poids égal avec un régime « x » la fonte est plus visible avec l’AIP. C’est de la graisse profondément installée qui s’en va et cela se voit.
Les aliments que nous mangeons sont des bombes d’énergies et de bienfaits pour le corps l’huile de coco, l’huile d’olive, la patate douce, le manioc. Mais aussi tous ces abats qui apportent beaucoup de nutriments, le poisson, les légumes et les épices autorisés.
Je n’ai jamais été aussi restreinte en liste alimentaire et pourtant aucune envie de craquer. A croire que mon corps a tout ce qu’il faut pour être satisfait. Des aliments purs, sains et à index glicémiques bas.
Je n’ai plus de crampes nocturnes dans les mollets, ma sciatique s’est envolée également.
Et encore mieux ! Ma résistance s’est enfin débloquée. Au total ce sont 12 kg en moins en 3 mois. Le bilan est totalement positif pour moi et ce n’est pas fini !
Nous passons maintenant en phase de réintroduction. Un long travail d’observation se met place, il faut analyser les réactions de notre corps pour chaque aliment réintroduit et pendant tout ce temps nous continuons les principes de base de l’AIP.
Nous vous tiendrons au courant de la suite de notre protocole et biensûr dans des prochains articles je vous donnerai le fonctionnement du protocole avec un bonus en cadeau.
J’espère que notre expérience sera utile pour vous ou pour quelqu’un de votre entourage c’est dans ce but que nous vous la livrons.
Ne pas omettre que le Protocole AIP s’attaque aux racines de l’auto-immunité mais il est également efficace pour résoudre d’autres problèmes de santé qui ont également une composante auto-immune comme :
- Polyarthrite rhumatoïde
- Sclérose en plaques
- Maladie coeliaque
- Maladie de Crohn et colite ulcéreuse
- Maladie de Hashimoto et de Graves (thyroïde auto-immune)
- Eczéma
- Psioriasis
- Diabète de type 1
- Lupus
Cette liste n’est pas exhaustive car il existe de nombreux autres types d’auto-immunités pouvant être traitées par le Protocole Auto-Immune. Si vous lisez l’anglais, vous pouvez vous procurer le livre du Dr Sarah Ballantyne « The Paleo Approach » qui est une bible sur l’auto-immune.
(Aucune information ici ne doit être interprétée comme un avis médical. Vous devez toujours consulter un médecin qualifié. Et, bien sûr, parlez toujours à votre médecin avant de commencer ou d’arrêter les médicaments – en particulier les médicaments qui se rapportent à une maladie auto-immune).
A bientôt,
Isabelle
3 commentaires
Johana
Bonjour.
J’ai une question concernant la phase d’élimination. Avez-vous supprimé tous les aliments interdits d’un seul coup ou les avez-vous supprimés petit à petit ?
Merci pour votre réponse et merci pour vos témoignages!
Isabelle
Bonjour Johana et sincèrement désolée pour cette réponse si tardive, mais un contre-temps personnel de quelque mois, ne m’a pas permis d’y répondre avant. Même avec retard, je réponds à la question, car elle doit intéressée d’autres personnes, lorsque vous commencez le protocole AIP, oui vous devez arrêter tout, tout de suite, sinon le protocole ne sert à rien. Je prends souvent l’exemple de l’allergologue qui vous mets sur le bras des petites touches de différentes choses susceptibles de vous déclencher une allergie, si vous manger un de ces aliments pendant l’expérience, alors vous pouvez faire échouer cette expérience et ainsi ne pas savoir quel est la chose qui vous déclenche l’allergie. Et bien, c’est pareil avec l’AIP, si vous n’éliminez pas tout d’un coup, vous ne pourrez pas savoir quel est l’aliment qui vous nuit. Il faut préparer un terrain neutre pour que la réintégration soit signifiante. Bon courage !
Johana
Bonjour. J’ai une question concernant la phase d’élimination. Avez-vous supprimé tous les aliments interdits d’un seul coup ou les avez-vous supprimés petit à petit?
Merci pour votre réponse et merci pour vos témoignages!